4. TEXTICULES 6... Pour des plasticiennes
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TAJEL
Le lointain qui vient du ventre…
Un premier regard vous emmène là-bas. Quelque part…
Vous sentez alors sans pouvoir le situer que ce lointain délicieux est là, tout près, tout contre vous. Il vient du ventre, il jaillit de l’intérieur de l’artiste.
La tripe aux yeux !
Ces yeux qui se laissent choir, qui plongent parce que leur place rêvée est au fond des choses…pour mieux cerner, capter, recréer avec une douce violence.
De la montagne Tajel ne retient pas les cimes coupantes, les pointes minérales et les ciels bleus sans âme mais les vallées vertes et profondes, les courbes sombres. On sent pourtant les reliefs jusque dans l’évasion brutale des roches, jusque dans la bourrasque qui bouscule la forêt.
La vie d’en bas, pleine, celle des petits hommes invisibles.
Le soleil se lève, émerge à l’horizon pour elle avec une grâce nonchalante.
Il sent encore un peu la terre. Il va s’ébrouer, éclater jusqu’à la fatigue pour se fondre dans l’ombre brune encore chaude.
C’est le jour qui fait rêver et la nuit qui s’éveille… Peut-être parce que les oiseaux se sont tus.
Leur chant ne viendra pas troubler un concert de fruits aux notes colorées.
Silencieuse comme un jouet abandonné la voie ferrée serpente, nous aiguille vers des zones proches et inconnues.
Tajel a une hauteur de vue. Elle fait remonter le mystère, l’ineffable…
Jusqu’à ses sens qui guident sa main ferme vers une toile qui n’attend que ses matières et ses couleurs pour se plaquer sans vergogne sous vos regards.
Bonne nouvelle ! Elle est là, devant vous, claire et lumineuse…
Tajel s’approche, sensible jusqu’à devenir solide, dense, profonde.
Comme sa peinture.
William RADET
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Son atelier est à Vallauris Retrouvez-là aussi sur le web
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William RADET
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