VIe et mort dans ma bibliothèque...

Publié le 27 Mars 2019

Un livre qui n’est plus jamais ouvert n’est jamais qu’un faire-valoir intellectuel pour visiteurs curieux ou un objet décoratif, voire encombrant.

 

Cette masse de papier où l’on jeté l’encre que j’ai bue avec avidité, stockée dans mes cellules fort molles, éponges absorbantes et floues, je veux qu’elle s’ouvre à nouveau sur des yeux aimants, qu’elle voyage pour être parcourue dans tous les sens…

Je vends, je donne, je me sépare de tous les ouvrages que je ne relirai pas… pour ne garder que l’essentiel, le vibrant, le vital pour moi.  

 

Certains volumes se dissimulent, se font tout petits, tout plats, s’évadent de ma mémoire avec l’espoir de ne pas être retrouvés. Ils pensent que je leur fais la guerre…

Dans ma bibliothèque c’est la boucherie…

Je caresse les tranches de gens bons et je dégraisse.

Rédigé par William Radet

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